Les animaux au Moyen Age en Occident

L'abeille est considérée comme un modèle. Certains bestiaires la conçoivent même comme la plus pure et la plus vertueuse de toutes les créatures.
Les abeilles vivent en communauté et sont gouvernés par un roi qu’elles ont choisi. Elles élisent la plus grande, la plus belle et la plus noble des abeilles. Le roi ne se sert jamais de son dard tant il est bon. Il représente à cet égard un modèle seigneurial. Toutefois, il est presque impossible de l'apercevoir que ce soit dans la ruche ou ailleurs car il est toujours sur-protégé par une escorte d'abeilles.
Nombreuses sont les vertus de l'abeille qui vit en communauté dans une ruche, fournissant du miel à l'homme.
Une partie des abeilles fabrique le miel et l'autre butine. Cependant, les fleurs visitées appartiennent à un territoire qu'elles se sont définis, ce qui a un caractère étrangement féodal. Les abeilles paresseuses sont condamnées à mort. Les auteurs de l'époque avaient bien compris que leur aiguillon était un moyen de défense et qu'elles mouraient une fois qu'elles l'avaient perdu. Il y a aussi un cimetière d'abeilles et les défuntes ont droit à des funérailles. Elles sont aussi très propres, nettoyant leur ruche en permance. Elles ne s'accouplent pas, restent vierges toute leur vie, ce qui représente une belle vertu chrétienne. Les abeilles constituent aussi un modèle de fidélité. Elle ne trahissent jamais le roi et se punissent elles-mêmes si elles le font par hasard. Les abeilles ont également la faculté de chanter. Leur faculté de fournir de la nourriture à l'homme est également mise en avant.

L'abeille
Bibliographie :
DEBODT Géraud et MARRE-MULS Anne-Marie, Histoire des abeilles : abeilles dans l'histoire et dans l'art : exposition au Musée de la Haute Haine à Carnières du 2 octobre 1999 au 31 août 2000 , Carnières, 2000.
