Le dragon

Selon les bestiaires médiévaux le dragon est un grand serpent mais doté de pattes et d'ailes. Il existe néanmoins des dragons qui ressemblent plutôt à des serpents. Certains dragons ont deux têtes, l'une à l'emplacement de la queue ou bien plusieurs comme l'hydre. Les dragons viennent d'Ethiopie ou d'Inde, ou en tout cas de l'étranger mais ils se répandent partout. Il peut vivre sur terre et garder un trésor mais il peut aussi vivre dans l'eau en créant des tsunamis par pure cruauté. Il vit aussi dans les airs où il s'acharne sur les anges et est responsable de tempêtes.

Tout comme dans nos conceptions actuelles, le dragon est fort, recouvert d'écailles et crache du feu. La queue du dragon tue instantanément sauf quand elle s'enroule autour d'une quelconque créature. Il est alors impossible de s’échapper de son étreinte. Certains pensaient que le dragon ne mourait jamais. La plupart pensait aussi qu'il pouvait changer de couleur comme le caméléon. Le dragon ne craint que la foudre. Le sang de dragon rend invincible ; la légende de Siegfried, qui devient pratiquement immortel en se baignant dans du sang de dragon, en atteste.

Vaincre un dragon, c'est vaincre le mal. Il n'y a aucun dragon qui soit bon. Le dragon concentre en lui tous les vices possibles : de la cruauté, en passant par la gloutonnerie, à la puanteur. Il symbolise à plusieurs égards le diable lui-même. Il s'attaque d'ailleurs constamment à la colombe, l'oiseau de la pureté et de la paix.

Le dragon concentre en lui seul toute une série de peurs pour l'homme médiéval. Il s'agit de l'animal qui effrayait le plus sur terre.

Le dragon s'attaque volontiers à la colombe, l'oiseau de la pureté. Mais dans l'arbre dit "péridixion" qu'on trouve en Inde, la colombe est en sécurité car celui-ci a la faculté de nuire au dragon. Cette enluminure date de 1255-1265 environ.