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Le cochon

 

La Bible n'est pas tendre avec le cochon. En lui toutes sortes de démons habitent. Mais les traditions gréco-romaine d'une part, barbare de l'autre lui conféraient des grandes vertus. Au Moyen Age les cultures fusionnent : le cochon peut être vu d'une manière péjorative mais aussi bien considéré dans certains cas. Le cochon est un animal sale, vorace. Les hébreux ne pouvaient élever des porcs en principe. Un épisode de la Bible (Luc 15, 11-32) nous livre un épisode de la vie de Jésus qui a été abondamment commenté au Moyen Age. Celui où il libère un homme de ses démons en les envoyant dans un troupeau de porcs. Le porc est donc indissociable de l'image de Satan. Ironie du sort, cet animal si peu considéré par les juifs devint une manière de les représenter pour les occidentaux à partir de la première moitié du 13ème siècle. Le porc est un outil de ce courant anti-sémitique médiéval. Le porc représente aussi divers péchés capitaux à partir du 13ème siècle : la saleté, la gloutonnerie, la colère, la luxure et la paresse.

 

Mais il existe un « bon » cochon. Le cochon de Saint-Antoine est un exemple célèbre de cochon fidèle. Le cochon est un cousin de l'homme. Son anatomie est celle qui est la plus semblable à l'homme. L'étude de l'anatomie au Moyen Age se réalise d'ailleurs sur des porcs car il est interdit de disséquer un humain. Il est aussi concédé que le cochon fournit à l'homme viande et autres produits utiles.

 

Le cochon de Saint-Antoine est un exemple de fidélité.

Bibliographie

PASTOUREAU Michel, Le cochon : histoire d'un cousin mal aimé, Paris, Gallimard, 2009.

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