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L''image du lion, courageux protecteur des plus faibles est également utilisée. Il est alors comparé au Christ lui-même dans ce dernier cas de figure. Les princes laïques vont évidemment s'emparer de cette dernière idée pour leurs blasons et la justification de leur pouvoir. Richard coeur de lion est appelé ainsi en raison de sa vaillance au combat.

Le lion

Le blason du comte Robert III de Flandre (1247-1322) représente un lion.

Le lion n'a peur que du coq blanc et seul le feu et le bruit d'une roue charrette lui fait peur. On lui attribue un grand nombre de propriétés spécifiques et l'on compare cela aux agisssements de Dieu. Par exemple le lion dort les yeux ouverts et cela rappelle le christ qui « dort » dans son tombeau mais dont la nature divine veille sur le monde. Si le lion peut symboliser le Christ, il peut aussi paradoxalement représenter son pire ennemi Satan. Le comportement intraitable du lion envers ses proies est ainsi comparé à celui du diable.

 

 

Le lion peut également symboliser l'amour parfait tant celui qu'il porte à la lionne que celui qu'il porte à ses petits. En effet, le lion et la lionne protègent les lionceaux des divers dangers au péril de leur vie. Il peut aussi réssusciter les lionceaux morts-nés en les léchant.

 

 

Considéré comme le roi des bêtes sauvages, voir parfois comme le roi des animaux tout court, le lion prend donc une place de choix dans la hiérarchie animale. Sa force et son courage sont vantés. L'héritage de la Bible a beaucoup d'importance pour ce qui est de contribuer à cette conception. Samson tue un lion à mains nues et cela illustre bien la puissance de cet homme car vaincre un lion était un véritable exploit. Mais la tradition biblique présente néanmoins le lion comme un animal dangereux et nuisible.

Les lions domestiqués parcourent l'Europe via des montreurs d'animaux ou même de grands seigneurs, villes,...d'où aussi leur présence sur les emblèmes. L'homme médiéval sait donc à quoi ressemble un lion.  Plus généralement, les lions sont des thèmes abondamment représentés dans les différents arts.

Bibliographie :

LA BETREQUE François "Image d'un animal : le lion. Sa définition et ses limites dans les textes et l'iconographie, (XIe-XVe siècle)", dans Le Monde animal et ses représentations au Moyen Age, XIe-XVe siècle, Congrès de la Société des Historiens Médiévistes de l'Enseignement Supérieur Public, 15e, Toulouse, 25-26 mai 1984, Toulouse, Université de Toulouse-Le Mirail, 1985, p. 143 à 154.

 

PASTOUREAU Michel, "Le sacre du lion : comment le bestiaire médiéval s'est donné un roi" dans PASTOUREAU Michel, Une histoire symbolique du Moyen Age occidental, Paris, Seuil, 2004, p. 49 à 64.

 

Le lion et la lionne sont considerés comme ayant un instinct maternel très fort. En témoigne cette illustration de 1200-1210 représentant un couple de lions redonnant vie aux lionceaux morts-nés en les léchant.

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