Les animaux au Moyen Age en Occident

Une autre conception du chat, plus positive, existait mais au Moyen Age, elle n'était en aucun cas dominante. Dans cette tradition, la propreté du chat est ainsi mise en avant et s'oppose nettement à la saleté du chien. Plus généralement, des vertus sont plus souvent attribuées à la chatte qui passe pour être une bonne mère.
À la fin du Moyen Age, l'image du chat semble avoir complètement changée. L'animal en lui-même se domestique plus facilement. Le changement a lieu principalement suite à la Peste Noire (1346-1350), dont on considère qu'elle a tué plus de 30% de la population. En effet, les hommes avaient compris quel rôle avait joué le rat dans la propagation de la maladie. Or, le chat était l'animal le plus efficace lorsqu'il s'agissait de chasser des rongeurs. À partir de cette époque, un nouveau lien entre le chat et l'homme émerge, bien plus proche de nos conceptions actuelles.
Le chat

À l'époque médiévale, le chat inquiétait. Cet animal était jugé mystérieux. Dès lors, diverses caractéristiques du mal lui furent imputées. Il était cruel, rusé et surtout sorcier. Il connaît l'avenir mais ne le partage pas avec les hommes et ne s'en sert que pour lui seul. Le chat est actif la nuit, ce qui ne correspond pas aux vertus chrétiennes : le croyant, s'il ne dort pas la nuit, sera vite suspecté de s'adonner à la magie ou à quelque hérésie. Le chat noir n'est pas le seul à porter malheur dans l'esprit médiéval : les chats roux , rayés ou tachetés ont également une mauvaise réputation.
Nous avons ici un chat gris, c'est-à-dire un chat qui a déjà meilleure fame que d'autres pelages.
